samedi 22 septembre 2007

Le terme

En fin de compte

Est déchu

Voici le long poème

Qui déverse en suc gastrique

Des litres de moisissures bleues

Avides comme on gratte

Lorsque l’acide atteint l’os

Il faut dire

Qu’il y a émeute dans le canal

Cystique à souhait on s’épand

Glaireux mais sans gloire

Juste descendre, faire son job

La morve en lie, couchée, abondante, presque sans défaut, si ce n’est cette odeur de mort givrée, comme figée dans le fin fond moite de ces entrailles à jamais rongées par les mites voraces.

Ils sont entrés !!!

Émeute émouvante s’il en est mais dégueulée

Envoie

Brûle les graisses qu’on en finisse

J’ai mis une balise

Pour signaler aux crabes

Que je partirai anxieux

Si tu es fier et vierge d’ombre

Tu peux tourner la page

Mais saches que

De ce foie à gerber émane des relents de bourbon que peu de roses ont sus séduire

Chyme tu seras chyle

Prenez, et buvez en tous,

Ceci est ma bile

Livrée pour vous

Peut-être est-ce ça

Avoir envie d’en finir

Ma gueule dans ma glace

J’ai bien lu dans ma lampe

Ces destins affectueux

Mais peut-être est-ce ça

La page qui se tourne

FRACAS DU PAPIER QUI GRINCE SOUS MES DOIGTS MOITES DE PEUR ET DÉSIR TOUS CES SENTIMENTS MÊLÉS QU’ON ENVIE AUX AUTRES ET QUI FINISSENT PAR ÉCLORE DEPUIS QUELQUES JOURS

Tout cela démange

Et instruit

Tapineries incessantes de l’horloge

Vrombissement continu en bourdon

Croyant me séduire elle arpente en trotteuse le long trottoir temps en minijupe insolente, peinturlurée de prétention, me crachant avec dédain_ma tronche étonnée_mon bas ventre

Une bave éparse éparpille des syllabes d’invectives qui jurent

Je suis fidèle je préfère

Masturber l’AZERTY de mon clavier jauni

Toujours masturber pour que s’épande

Ce lit de sperme réparateur

Que tout gicle sur l’écran

A flatter la souris

ÉJACULER toujours

Il faut bien satisfaire les besoins naturels

Noircir des pages à la plume et les rapporter informes sur l’écran

Enregistrer sous

Et écraser

La mémoire en BIT (ni voyez rien de phallique) se tient à carreau

Enregistrer

Le fichier chute de reins impeccable existe déjà

Remplacer le fichier existant ?

Écraser

Quoi d’autres ?

Mémoire volatile en barrette

Coincée sur l’étalage et je perds les souvenirs.

Je suis dans le caniveau

A extraire ma bile

Tirer le lait chaud

La mamelle EST mon foie malade

A l’Est d’Eden il n’y a que des ruelles

Dans lesquelles d’aucun n’a l’habitude

De jaunir vert le macadam

G

GL

GLA

GLAI

GLAIR

GLAIRE

GLAIRES qui roulent en torrent sur les plaies des pavés forçats

En trompe l’œil on voit des gerçures béantes

Autant de champignons qui divaguent

J’avais promis une promiscuité indécente avec les tréfonds de mon intestin, un lot de moisissures bleues, un vif du sujet découpé au scalpel

Nous ne freinerons plus les mots

Il y a toujours une peau sur le lait.

J’entends en bas

Le trafic incessant auto-peu-mobiles qui préfèrent haletantes en halte s’insurger contre un feu rouge

Qu’on le veule ou non

Tout cela inspire

Un rythme particulier qui se déverse

A coup d’embrayage mal huilé

Chauffeur débranché qui m’étonne toujours

Mettre son cerveau dans le coffre

Le temps d’un voyage

J’entends donc en bas

Le trafic agressif de la fourmilière qui grouille plus que jamais

Pointes à 18 heure et gaz enivrants

S’enorgueillir au gasoil et pensez à l’aurolac

Sortir bâillonné

Mais sortir

La brume en odorama et les pilotes essoufflés

De déverser leur haine comme je déverse mes tripes sur ce clavier en toile émeri qui m’use les doigts donne dans la corne et j’en pleurerai certainement car tout cela est plus grave

[Coup de klaxon lointain pour enfoncer le clou]

Solitude et silence

En condition

Pour une bonne prise d’otage